•  Jean-Louis Schefer, Le peintre imaginaire, Bruxelles, Enigmatic, 2005

     

    Le labyrinthe n'est pas une forme ni un modèle de distribution de parties d'un plan. C'est son annulation dans une hypothèse exploratoire. Quelle que soit sa forme, circulaire, octogonale, qu'il soit fait de barres, ou qu'il soit rectiligne, le labyrinthe est une proposition d'organisation temporelle dans l'espace et dont l'application ou la suggestion la plus immédiatement probable est celle d'un cheminement.


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  • Victor Hugo
    Dessins visionnaires
    Du 1er février au 18 mai 2008

    Toutes les facettes du dessinateur sont évoquées à travers cette présentation, des caricatures réalisées sur les bancs de l'école tout d'abord, puis, plus tard, sur ceux de l'Assemblée, aux notations dans ses carnets de voyage, en passant par les croquis d'architecture, avec un éclairage particulier sur les dessins plus aboutis, mystérieux, tourmentés, où se révèle son génie visionnaire. C'est de 1852 à 1870, années pendant lesquelles le poète est contraint à l'exil dans les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey que, face au spectacle de l'océan et de ses incessantes métamorphoses, son activité dans ce domaine est la plus inspirée. Le dessinateur recourt alors essentiellement au lavis d'encre qu'il jette sur le papier, exploitant le moindre accident survenant lors de la réalisation du dessin, taches, pliages, coulures, empreintes et collages. L'exposition montre combien Victor Hugo, dans sa manière expérimentale de considérer la feuille de papier, peut apparaître comme un précurseur. L'emploi inventif des techniques et matériaux les plus divers et la liberté dont il fait preuve dans le maniement de son art lui ont valu l'admiration des artistes les plus novateurs du XXe siècle, du cubisme au surréalisme.

    Les œuvres exposées à la Fondation de l'Hermitage proviennent pour la plupart de la Maison de Victor Hugo à Paris, dont les collections sont conservées et mises en valeur dans les appartements de la place des Vosges que l'écrivain a occupés avant sa période d'exil. Plusieurs musées et collectionneurs privés ont également contribué à enrichir cette sélection, qui reflète toutes les époques de l'activité graphique du poète. Des portraits de l'artiste et de sa famille sont également exposés, ainsi que des photographies que Victor Hugo réalise avec ses fils sur les lieux de son exil à Jersey, et les caricatures qui forgent la gloire de l'écrivain et reflètent le succès public de son œuvre en France. Une partie documentaire est consacrée aux liens qui unissent Victor Hugo à Lausanne. Ce dernier visite en effet la ville à quatre reprises, notamment en septembre 1869, lorsqu'il assiste en tant que président d'honneur au Congrès de la Paix et de la Liberté. On peut encore voir les affiches qui annoncent ses publications, des éditions originales de ses principaux ouvrages, divers manuscrits et lettres évoquant la figure de ce géant culturel et médiatique qui domine de son immense stature morale et littéraire toute la scène française du XIXe siècle.

    Commissariat : élaborée en partenariat avec la Maison de Victor Hugo à Paris, l'exposition est placée sous le commissariat de l'écrivain et critique d'art Florian Rodari, organisateur en 1998 de la première exposition de dessins de Victor Hugo à New York, et commissaire d'une manifestation présentée en automne 2007 à Paris sous le titre de L'Esprit de la lettre, montrant les affinités des avant-gardes avec les audaces de l'auteur des Travailleurs de la mer.

    Catalogue : publié en coédition avec les Editions 5 Continents à Milan, le catalogue contient les contributions de Françoise Heilbrun, conservateur en chef au Musée d'Orsay à Paris, Jean-Marc Hovasse, agrégé et docteur ès lettres, chargé de recherche au CNRS, Danielle Molinari, conservateur général de la Maison de Victor Hugo à Paris et de Hauteville House à Guernesey, ainsi que de Florian Rodari, commissaire de l'exposition. Reproduisant en couleur la plupart des œuvres exposées, il compte 144 pages, avec 95 illustrations dont 70 en pleine page.

    Au cinéma : parallèlement à l'exposition, la Cinémathèque suisse à Lausanne présente un cycle de films autour de l'œuvre de Victor Hugo, du 27 janvier au 29 février 2008. Programme et informations sur www.cinematheque.ch

    Horaires :
    Mardi à dimanche de 10h à 18h,
    Jeudi de 10h à 21h.
    Fermé le lundi, excepté lundi de Pâques (24 mars) et lundi de Pentecôte (12 mai) de 10h à 18h.

     

    CONFERENCES

    Jeudi 6 mars 2008 à 18h30
    Victor Hugo et la peine de mort
    par Robert Badinter, professeur émérite de l'Université Paris I, ancien Ministre de la Justice

    Jeudi 24 avril 2008 à 19h
    Victor Hugo en Suisse
    par Jean-Marc Hovasse, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique et biographe de Victor Hugo

    Prix: CHF 5.- (en plus du billet d'entrée)

    Sans réservation (nombre de places limité)


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    La France s'engage depuis quelques années dans une politique d'incitation du mécénat

    d'entreprise sans précédent et sans équivalent dans le monde. Le retrait continu et progressif

    de l'Etat, ainsi que l'abandon des missions de service public, conduit à une prise en charge

    plus grande par le secteur privé qui a des intérêts économiques et de visibilité, que l'Etat

    ou les collectivités n'ont pas. Les entreprises ne donnent pas de l'argent de manière désintéressée

    comme le stipule la loi sur le mécénat. Mais en attedant un retour sur investissement.

    Un investissement défiscalisé à des hauteurs parfois incroyables, la fisclaité française dépassant

    très clairement les pays les plus libéraux. Et pour quel résultat ?? Une marchandisation et une

    libéralisation rampante du secteur culturel français. Une quête conitnue de rentabilité pour des

    activités qui ne peuvent l'être et qui devraient être régies par des critères intelectuels... mais

    aussi des projets qui sont mis de côté car ne pouvant recevoir de financement privé ... pas

    suffisament visible... Enfin des placards publicitaires dans les lieux culturels, dans les galeries

    restaurées, près des tableaux achetés et dont le montant de l'achat est désduit à 90 % des

    impôts (!!!!!).

     

    Nous reviendrons très rapidement avec une argumentation plus fine est illustrée de très nombreux exemples sur ce problème de mécénat. Il nous emble normal et bon que les entreprises s'engagent dans la culture pour prolonger et compléter les missions fondamentales de service public de l'Etat. Mais les conditions actuelles sont lamentables. Les efforts de quête de financement pouvant être comparés à de la prostitution, sont bien souvent idiots et au final improductif. Des propositions qui vont souvent à l'encontre du développement culturel et qui reposent sur les avantages fiscaux, seul mesure que les politiques nous proposent actuellement. le problème est plus compliqué. les vrais mécènes qui donnent pour donner et pas en attendant un retour, n'ont pas besoin d'incitations si lourdes. Les déductions fiscales n'excedent par exemple pas 30 % aux Etats Unis contrairement à ce que les idées reçues laissent entendre...Mais une véritable culture de la philanthropie est instalée depuis des centaines d'années... Chose qui n'existe pas en France de part un modèle différent. Qui n'est pas plus mauvais, mais seulement différent. Qui répond à d'autres codes et schémas... qui ne peuvent pas être transposés seulement à coup d'avantages fiscaux...

     

     

    GP


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    Claude Lévèque a créé la pièce Valstar Barbie en 2003 pour la Biennale de Lyon. Il avait

    investi la dernière salle du premier niveau pour en faire une salle de bal. L'environnement

    était constitué de néons de manège sur les poteaux, de drapés qui s'enroulaient près des

    murs grâce à des ventilateurs et une énorme chaussure à talon aiguille rouge... La salle

    était baignée dans un atmosphère rose et le son de la Valse l'Empereur de Strauss retravaillée...

    L'installation très minimaliste était efficace pour plonger le spectateur dans un conte de fée, ou

    dans un univers onirique.

     

    Cette oeuvre a été acheté par le Centre Pompidou. Elle a été montré récemment dans des conditions

    déplorables. Les anneaux devant être fixés sur des poteaux étaient posés au sol... Cette oeuvre insitu

    ne fonctionne pas du tout dans un univers muséal classique, banalisé et standardisé par les cimaises

    amovibles blanches de rigueur dans tous les musées d'art contemporain depuis les années 80...

     

    Plus haut des images de l'installation au Centre Pompidou, un détail sur la chaussure, puis la valse de

    Strauss non retravaillée par Claude Lévèque (phonothèque).


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