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Robert Walser, La Promenade, Paris, Gallimard, 1987
Première édition 1967, chez Helmut Kosodo
Un matin, l'envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant,
quittai le cabinet de travail ou de fantasmagorie pour dévaler l'escalier et me précipiter dans la rue.
Dans l'escalier, je fus croisé par une femme qui avait l'air d'une Espagnole, d'une Péruvienne ou d'une
créole, et qui affichait quelque majesté pâle et fanée.
Pour autant que je m'en souvienne, je me trouvai, en débouchant dans la rue vaste et claire, d'une
humeur aventureuse et romantique qui m'emplit d'aise. Le monde matinal qui s'étalait devant moi
me parut si beau que j'eus le sentiment de le voir pour la première fois. [...]
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